Le lycée Simon-Lazard accueille 80 élèves en filière hôtellerie-restauration de la seconde à la terminale. Photo Aude Fayolle-Schwartz
ARTICLE RL DU 18/02 ; Aude Fayolle-Schwartz
Sarreguemines : trois raisons de choisir l’hôtellerie-restauration
C’est une filière souvent décriée pour ses horaires dans la vie professionnelle et qui peine d’ailleurs à recruter. Le secteur sera naturellement présent le 21 février prochain au salon emploi & formation de Metz. Mais l’hôtellerie-restauration évolue, s’adapte à ses personnels pour pouvoir exister. Et elle trouve son public. Exemple avec le lycée Simon-Lazard de Sarreguemines.
Ça chauffe en cuisine, au lycée Simon-Lazard de Sarreguemines ! Les élèves préparent un civet de sanglier, des galettes de pommes de terre, des carottes fanes au cumin, accompagnés d’une demi-pomme cuite avec de la confiture de groseille et d’un croustillant au persil. « Ils se préparent au métier sous toutes ses facettes », lance Pierre Schouller, directeur délégué à la formation professionnelle et technologique.
- Des jeunes de tous horizons
Pierre Schouller défend son établissement, où il a fait ses preuves comme élève, puis comme professeur. « Le lycée compte 585 élèves, dont 80 en hôtellerie-restauration de la seconde à la terminale professionnelle avec 6 professeurs. » Le vivier n’est pas que local, puisque des jeunes de Sarrebourg, d’Alsace, du Pays de Bitche et même du bassin houiller y étudient.
« Nous avons deux types d’élèves : ceux qui ont un projet professionnel et d’autres pour lesquels l’hôtellerie-restauration n’est pas le premier vœu. Mais ils accrochent la plupart du temps. Ceux qui changent d’orientation à l’issue de la seconde sont à la marge », détaille Pierre Schouller. Certains arrivent du général en première, s’engageant à rattraper le niveau technique.
80 élèves se partagent dans deux classes sur trois niveaux, entre la salle et la cuisine. Photo Aude Fayolle-Schwartz
- Un métier qui évolue
La formation a évolué ces cinq dernières années. Les élèves suivent un tronc commun en seconde entre la salle et la cuisine. Ils alternent les cours une semaine sur deux. En fin d’année, ils doivent se décider pour l’une ou l’autre spécialité.
« Parfois, des jeunes changent d’avis. Ils pensaient choisir la cuisine et vu leur aisance à l’oral, leur bonne mémoire, ils finissent par se diriger vers la salle. Mais les deux métiers fonctionnent ensemble, ajoute le directeur délégué. Et connaître le travail de chacun est indispensable au bon fonctionnement d’une entreprise. » Ils sont coachés par leurs professeurs et parfois par des pointures du milieu, comme Matthieu Otto, Bocuse d’or , ancien élève.
Le lycée Simon-Lazard compte un restaurant d’application ouvert les mardis, jeudis et vendredis midi et pour des événements ponctuels le soir. Photo Aude Fayolle-Schwartz
- Des perspectives variées
L’atout de la formation initiale ? « Les jeunes ont un regard avec plus de hauteur sur le métier. Avec 10 h de pratique et 22 h d’enseignement chaque semaine, six stages et des professeurs différents durant leur parcours, ils sont plus flexibles. » Cerise sur le gâteau : le restaurant d’application, ouvert le mardi et le vendredi midi et pour des événements ponctuels le soir. Il permet à tous de faire tourner « la boutique » de A à Z.
Les métiers de l’hôtellerie-restauration permettent une ouverture large : collectivité, traditionnel, gastronomique, prisons, entreprises… Et des carrières de cadre : « De plus en plus de jeunes suivent en BTS, licence pro, mention complémentaire et doctorat. »
Et beaucoup de patrons aménagent les horaires pour s’adapter à la nouvelle génération.
Salon Emploi & formation au centre Schuman de Metz le 21 février prochain.