Le lycée Simon-Lazard à Sarreguemines a fait appel jeudi 25 janvier au talent de Jean-Loup Othenin-Girard. Le peintre portraitiste a accompagné huit élèves de l‘établissement pour la création de huit tableaux de femmes inspirantes. Différents bâtiments du lycée porteront leur nom.
Le temps d’une semaine, une salle de classe du lycée Simon-Lazard s’est transformée en atelier où se mélangent tubes de peintures, pinceaux et huit grandes toiles. Sur celles-ci, des portraits de femmes célèbres : la chanteuse Hoshi, la pâtissière Nina Métayer, la cheffe Hélène Darroze, la physicienne Marie Curie, la survivante d’un camp de concentration Ginette Kolinka , l’ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil, la femme de lettres Olympe de Gouges et la responsable associative franco-marocaine Latifa Ibn Ziaten.
Les bâtiments rénommés :
Derrière ces chefs-d’œuvre, on retrouve non seulement Jean-Loup Othenin-Girard, le peintre portraitiste à l’origine de ces dessins, mais aussi le talent habile de huit lycéens passionnés. Leur établissement avait pour objectif cette année de renommer leur bâtiment. « Les noms des femmes restent minoritaires dans la dénomination d’un établissement scolaire, mais déclencher un changement nécessite beaucoup de démarches administratives. Pour démontrer qu’un métier ne dépend pas du sexe, les lycéens ont choisi huit femmes qui illustreront la filière professionnelle du bâtiment en question » explique Marie Royer, conseillère principale d’éducation depuis cinq ans.
Des élèves attentifs :
Huit élèves sur douze participants ont été sélectionnés à la base d’un concours interne. Olena Sinchenko s’est laissée tenter par le défi. « J’adore dessiner, et on nous a demandé de réaliser un portrait de cette femme, explique-t-elle en anglais en montrant le visage de Simone Veil, inconnu en Ukraine, son pays d’origine. Maintenant, j’essaye la peinture. »
Fiona Muller, une autre élève sélectionnée, a aussi appris à manier les couleurs sur les cheveux d’Hoshi et d’Hélène Darroze. « C’était intéressant d’avoir le peintre avec nous, il nous a montré comment réaliser une peau, jouer avec les textures ou faire attention aux détails », se réjouit la jeune fille. Et pourtant, Jean-Loup Othenin-Girard n’a commencé la peinture qu’en 2018, après une carrière en entreprise.
Le peintre se dit ravi de l’initiative et pourrait bien se laisser tenter par la même expérience dans d’autres établissements. Une inauguration des œuvres est prévue par le lycée, qui espère que certaines femmes représentées pourront faire le déplacement.